Une ruche kenyane au rucher école


Une ruche pas comme les autres pour une apiculture différente : la ruche kényane présente un faible coût de construction et d’exploitation… pour une récolte plus réduite aussi.

Une ruche pas comme les autres a fait son apparition cette année au rucher-école. Il s’agit d’une ruche à développement horizontal TBH (Top Bar Hive) ou ruche Kenyane, construite par notre adhérent Michel Second.

Ce type de ruche, sans cadres et à barrettes jointives permet une pratique de l’apiculture très simple, sans utilisation de feuilles de cire et sans moyens d’extraction sophistiqués. Sa forme longue permet un développement horizontal de la colonie, par construction de rayons successifs. Les flancs de la ruche sont inclinés à 60° pour respecter l’angle d’un des côtés de l’alvéole. Les rayons ne sont ainsi jamais collés aux parois.

Au rucher-école, tout un coté de la ruche est vitré pour observer la colonie sans ouvrir la ruche.

On utilise beaucoup ce type de ruche en Afrique pour son faible coût de construction et d’exploitation. Une simple amorce de cire disposée sous la barrette incite l’abeille à construire ses rayons sous chacune des barrettes, facilitant ainsi les visites et les récoltes. Contrairement aux ruches à développement vertical et à cadres mobiles non jointifs de type Dadant, des barrettes jointives forment un premier toit (le lattis) ne permettant pas le passage des abeilles,. Un deuxième toit assure la protection contre la pluie.

Dadant – Kenyane : pas de la même apiculture!

Pour la grande majorité des apiculteurs qui privilégient la production de miel, une ruche kenyane dans le coin du rucher permettra l’observation de la colonie, mais pas question de transhumer ni d’espérer une grosse production car vos abeilles devront chaque année construire entièrement de nouveaux rayons avant de stocker le miel. Pas question non plus de commander un essaim sur 5 cadres à la coop, il faudra peupler votre ruche avec un essaim naturel ou un essaim nu.

Même si l’on parle d’apiculture en « ruche naturelle  » avec ce type de ruche, le traitement contre le varroa est incontournable et les éventuels nourrissements sont possibles en perçant une barrette pour donner accès à un nourrisseur.

Le rayon construit reproduit la forme des cires naturelles

Pour la conduite de la ruche, le déplacement d’une partition permet d’adapter le volume de la ruche à la taille de la colonie. Notre ruche construite par Michel Second comporte deux entrées, ce qui permet de réaliser très simplement une division. Nous tenterons sans doute l’expérience au printemps prochain pour faire naître une reine 2022.

Au moment de la récolte, un couteau et un seau avec couvercle font l’affaire. Les rayons operculés, ou une partie des rayons, sont découpés et rapportés à la maison dans un endroit propre et sec. Les brèches seront émiettées à la main au-dessus d’une toile filtrante tendue sur le récipient qui servira de maturateur.

Le miel ainsi égoutté et non passé par l’extracteur qui entraîne une oxygénation du miel aura une texture et une saveur différente.

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Source texte et photos : Le Progrès – https://www.leprogres.fr/education/2023/01/07/rencontre-avec-des-apiculteurs-pour-les-eleves-des-ecoles-primaires-de-la-croix-rousse Merci au Progrès pour ces formidables photos qui mettent en évidence la passion, l’engagement et l’envie de transmettre de tous nos