Le Syndicat d’Apiculture du Rhône et le GDSA69 ont le plaisir de vous convier à la Journée Technique Apicole 2025.
En 2024, encore une fois, plus de 200 personnes étaient présentes lors de notre journée technique apicole.
Pour 2025, celle-ci se tiendra le 15/03/2025 dans l’amphithéâtre de l’école VETAGRO SUP à Marcy L’Etoile.
Voici le programme :
Agenda des conférences
9h – Les paradoxes du pollen
par le Dr Joseph HEMMERLE, PhD, HDR , Auteur du livre « Le Pollen, cet inconnu qui mérite d’être connu », Éditions de Terran, 2023
10h15 – L’abeille mellifère : du gène à la colonie
par Freddie-Jeanne RICHARD- Directrice de recherche à l’INRAE
11h30 – Approches de la mise en hivernage de ruches
par Yves BERTHAUD, apiculteur de loisir, TSA, formateur FNOSAD et auteur du livre « connaissance des abeilles » – Éditions Dunod
Déjeuner
14h – Pourquoi et comment la lutte préventive contre le frelon asiatique doit-elle prévaloir ?
par Denis JAFFRE, apiculteur professionnel, inventeur du piège sélectif Jabeprode
15h30 – Les multiples facettes de l’apiculture mondiale
par Henri CLEMENT, ancien Président de l’Union Nationale de l’Apiculture Française et du syndicat d’apiculture de Lozère, auteur de nombreux livres dont celui intitulé « Une vie pour les abeilles » Editions Rue de l’Echiquier
17h – Pot d’hydromel
Tarif
Entrée Adhérents 2025 : 10€
Entrée Non adhérents : 20€
Option Repas : 20€ (ou possibilité de tirer le repas du sac)
Inscription
Inscription et paiement en ligne : Cliquez ici
Inscription par courrier : transmettre un chèque à l’ordre du Syndicat d’Apiculture du Rhône à l’adresse suivante : Olivier Martel – 2, Les Hauts de Chassagne – 69510 THURINS
Affiche
Plan d’accès
Détail des conférences
9h – Les paradoxes du pollen
Conférencier : Dr Joseph HEMMERLE, Docteur d’Université, Habilité à Diriger des Recherches, Auteur du livre « Le Pollen, cet inconnu qui mérite d’être connu », Éditions de Terran, 2023
L’examen microscopique des grains de pollen dévoile des spécificités qui éclairent l’apiculteur dans son art et informent le consommateur du produit de la ruche.
Les paradoxes du pollen dévoilés sous le microscope
Le grain de pollen est une particule végétale « carrossée » pour rester viable après être détachée de la plante source. Le grain minuscule est un gamétophyte mâle qui intervient dans la reproduction des plantes à fleurs. Le microscope permet de lever le voile sur les différentes étapes de la formation, du devenir et du rôle du pollen.
L’abeille, actrice majeure de la pollinisation des fleurs, dispose des équipements anatomiques et du savoir pour récolter, transporter et transformer les grains de pollen. Les multiples voies de valorisation du pollen par l’insecte sont examinées.
L’analyse par microscopie électronique du grain de pollen révèle des particularités structurales qui conditionnent la bioaccessibilité de ses constituants (nutriments potentiels) lors du processus de digestion, par l’abeille et l’humain.
Les explorations microscopiques éclairent l’éleveur d’abeilles ainsi que le consommateur de pollen sur des vertus souvent insoupçonnées et une utilisation rationnelle de ce caviar végétal
10h15 – Les effets d’un fongicide sur l’abeille mellifère : du gène à la colonie
Conférencière : Freddie-Jeanne RICHARD, Directrice de Recherche INRAE, Unité de Recherche Abeilles et environnement. Avignon.
Les pesticides sont utilisés contre des espèces cibles. Par exemple, les fongicides pour lutter contre les champignons. Mais les effets sur d’autres espèces sont-ils négligeables?. Si vous voulez connaître les effets d’un fongicide sur les traits d’histoire de vie de l’abeille à miel, nous parlerons des dernières recherches sur le sujet.
Les pollinisateurs doivent faire face à un large éventail de stress mortels ou qui limitent leurs performances et les services écologiques qu’ils fournissent. Parmi ces facteurs de stress figurent les pesticides, des produits chimiques conçus à l’origine pour cibler les organismes nuisibles aux cultures, mais qui affectent également les pollinisateurs. En dehors de la mortalité, les pesticides peuvent avoir des effets sur la physiologie et le comportement de vol, la communication, l’orientation et la mémoire. Bien que toutes ces fonctions soient cruciales pour les individus reproducteurs lorsqu’ils recherchent des partenaires ou des lieux de nidification, la manière dont les pesticides affectent la reproduction chez les pollinisateurs reste mal comprise. Dans cette présentation, nous allons aborder les effets d’un fongicide largement utilisé, le boscalid. Le boscalid est un fongicide inhibiteur de la succinate déshydrogénase (SDHI) principalement utilisé sur les fleurs de colza pour cibler la respiration mitochondriale dans les champignons. Les abeilles mellifères (Apis mellifera) seront exposées à différent stades de vie (larvaire ou adulte) et selon la caste (ouvrière ou reine) et suivies sur le long terme. Les ouvrières sont essentielles au bon fonctionnement de la colonie et s’occupe du couvain, de l’approvisionnement ainsi que de l’entretien de la ruche. La reine est l’unique individu qui remplit les fonctions reproductives de la colonie.
Nos résultats montrent des effets préoccupants et dépendant de la saison chez les ouvrières. Les effets pouvant avoir des conséquences sur les traits d’histoire de vie de la colonie et ses réserves selon les conditions de cette dernière. Concernant les reines, pour les survivantes, nous avons également des effets sur sa physiologie, le comportement de sa descendance et la charge parasitaire de sa colonie.
Nos travaux montrent clairement que des expositions sur une courte durée et au début de la vie des individus a des répercussions sur le comportement des individus (activité en dehors de la ruche), et des reines (vol nuptial et accouplement) ainsi que sur ses descendants.
Le décalage des effets dans le temps rend le diagnostic de terrain difficile voire impossible pour un acteur de terrain. Les colonies seront fragilisées et moins résilientes face à des nouveaux stress.
11h15 – Approches de la mise en hivernage de ruches
Conférencier : Yves BERTHAUD, apiculteur de loisir, TSA, formateur FNOSAD et auteur du livre « Connaissance des abeilles, pour une apiculture rationnelle » Éditions Dunod
L’hivernage d’une colonie d’abeilles obéit à quelques règles garantissant sa survie et un bon redémarrage au printemps à savoir, nombre d’abeilles suffisant, réserves en pollen et miel suffisant et volume de la colonie adapté à sa taille (sans parler de la bonne gestion de varroa). Nous abordons cet hivernage via le métabolisme de l’abeille et de la colonie, les transferts thermiques dans la ruche ainsi que via la chimie du sucre pour montrer qu’il y a une cohérence dans les différentes données que l’on trouve dans les ouvrages d’apiculture.
Il est facile de trouver quelques règles élémentaires lorsqu’on débute en apiculture afin d’avoir la chance de retrouver la colonie d’abeilles en vie en fin d’hiver et prête à redémarrer.
On trouve comme premier conseil d’hiverner 10 à 15 000 abeilles dans une ruche classique, avec une quantité de miel de l’ordre de 15 kg et l’équivalent d’un cadre de pollen. Resserrer la colonie fait partie également des conseils en utilisant des partitions chaudes voire réfléchissantes.
Nous allons successivement étudier la chimie du sucre pour en déduire la quantité de chaleur produite par sa combustion, quantité qui sera mise en relation à la fois avec la production de chaleur de l’abeille seule et en groupe, et avec les pertes thermiques dans une ruche. Nous montrerons que la puissance moyenne de 10 W est compatible avec les pertes thermiques dans une ruche en analysant les effets des différentes options d’isolation. En parallèle nous montrerons les données relatives au métabolisme de l’abeille permettent d’en déduire un ordre de grandeur des réserves nécessaires (en miel et en pollen).
L’idée de cette conférence est uniquement de donner une cohérence globale à des données qui peuvent parfois sembler un peu dissociées.
14h – Pourquoi et comment la lutte préventive contre le frelon asiatique doit-elle prévaloir » ?
Conférencier : Denis JAFFRE, apiculteur professionnel, inventeur du piège sélectif Jabeprode
Une très belle mobilisation sur plus de 10 années de destruction des nids du frelon à pattes jaunes en Finistère et en Manche a été suffisamment significative pour comprendre que cette méthode, pratiquée seule, ne réduisait en rien la prolifération de cette espèce nuisible et était surtout contaminante pour l’environnement.
Comprendre au mieux l’éthologie de l’espèce grâce à des expérimentations de terrain, c’est une nécessité pour que les mesures à prendre soient les plus précises et adaptées possible. Chiffres à l’appui, Denis viendra nous faire des propositions objectives pour une meilleure organisation de la lutte qui se doit d’être essentiellement préventive et sélective bien sûr, mais surtout collective. Trois qualificatifs indissociables si l’on veut réellement avancer sur un plan de prévention tout à fait réaliste qui pourrait cette fois nous permettre de ne plus craindre que le FA reste le prédateur des pollinisateurs et le danger de santé publique que l’on connaît aujourd’hui.
15h30 – Les multiples facettes de l’apiculture mondiale
Conférencier : Henri CLEMENT, ancien Président de l’Union Nationale de l’Apiculture Française et du syndicat d’apiculture de Lozère, auteur de nombreux livres dont celui intitulé « Une vie pour les abeilles » Éditions Rue de l’Echiquier
Des cueilleurs de miel accrochés à leurs falaises en Asie à la traversée des USA en semi remorque chargés de centaines de ruches pour polliniser les amandiers de Californie, l’apiculture mondiale est multiple. Entre ces deux extrêmes, en fonction de l’environnement, de la culture, de la perception du miel et des produits de la ruche, les pratiques apicoles changent radicalement. Au cours de ce voyage dans différents pays et continents, on découvre au fil des images des apicultures bien différentes, rustiques, artisanales ou intensive, familiale ou professionnelle. Avec des apicultrices et apiculteurs passionnés par l’abeille ou plus sensibles aux dollars…