Besoins protéiniques des abeilles


Le texte qui suit est extrait d’une « feuille d’information » publiée par « Criadero apicola LOS ALAMOS » de Ricardo Prieto y Flia – R. Falcon 189 – 6000 Junin (Bs.As) – Argentina – www.reinasdeprieto.com.ar – et publiées, avec leur aimable autorisation – Traduction Ignace BARCELO

(Par : Graciela Rodriguez, Dr Marina Basualdo et biol Soledad Garcia Paoloni)

Pour pouvoir développer ses fonctions vitales et continuer l’espèce, l’abeille a besoin de protéines, glucides, minéraux, vitamines et de l’eau.

Les protéines sont indispensables aux abeilles pour l’alimentation des larves, le développement des jeunes abeilles et pour réparer les organismes des abeilles plus âgées.

Le pollen est la principale source de protéines, que les abeilles récoltent sur un grand nombre de fleurs et il leur apporte les minéraux, lipides et vitamines.

Les besoins annuels en pollen d’une colonie varient entre 20 et 40 kg et selon leur richesse en protéines ils se classent en :

  • pollens qui ne favorisent pas la croissance et le développement de la colonie, car leur protéine brute est inférieure ou égale à 20%.
  • pollens qui « maintiennent » une colonie, mais seulement à condition qu’il y ait des rentrées de miel. Leur pourcentage en protéine brute varie entre 20 et 25%
  • pollens qui ont plus de 25% de protéine brute, qui conviennent aux colonies qui récoltent beaucoup de nectar, et qui continuent à élever.

Une colonie récolte du pollen de différentes sources florales, et de cette façon elle assure la moyenne des besoins en nourriture de l’abeille, à l’exception des zones de monoculture.

Besoin saisonnier en protéines

En hiver, la consommation est moindre à cause de la réduction ou de l’inexistence de l’élevage. Les besoins protéiniques de la colonie sont assurés principalement à partir des réserves de leur corps et du pain des abeilles.
A la sortie de l’hiver l’élevage reprend et les besoins protéiniques et en vitamines augmentent i. Au début, les besoins seront couverts par les réserves de leur corps, le pain des abeilles, et, progressivement par la rentrée de pollen. C’est un moment où la colonie a besoin de beaucoup de pollen.

Le printemps est un moment où il y a beaucoup de chances pour qu’il y ait une carence en protéines, du fait du grand développement du couvain, beaucoup d’ouvrières et peu de butineuses.

En été, avec l’abondance de fleurs et l’intense activité des butineuses, les carences en pollen sont rares et surviennent dans les régions de monocultures (tournesol ….) ou lorsque les conditions atmosphériques sont défavorables.

En automne, les abeilles ont besoin de beaucoup de protéines pour se préparer à passer l’hiver.

Les protéines des abeilles

Le contenu en protéines du corps de l’abeille peut varier de 21 à 67%, et il détermine leur longévité. Certaines études ont démontré que lorsque la masse corporelle en protéines des abeilles d’été dépasse 40%, elles peuvent vivre plus de 45 à 50 jours, alors que celles qui sont en dessous de 40%, vivent entre 20 et 26 jours.

Lorsque les sources de pollen diminuent, leur masse corporelle en protéines diminue aussi. Bien qu’il y ait du pollen en abondance, et un accroissement de la ponte, un pollen de 20 à 21 % de protéines ne sera pas suffisant pour augmenter aussi leur masse en protéines.
La production de miel, de cire, le froid ou la chaleur, l’augmentation du couvain diminue leur masse corporelle en protéines. Elle augmente (la masse corporelle) par la récolte de beaucoup de pollen contenant plus de 20% de protéines, et si elles ne sont pas amenées à produire trop de miel.

C’est dans le corps gras des abeilles que se produit la synthèse et la réserve des lipides, glucides, aminoacides, protéines et d’autres métabolites. Des cinq protéines qui constituent la réserve chez Apis mélliféra, la « vitélogénina » est celle qui prédomine.

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